vendredi 29 juillet 2016

Mes poussières d'étoiles

Mon enfant sauvage, mon enfant libre. Je te rêve chaque nuit ou presque. Je te vois, doré comme le soleil, doré comme ton père. Je vois tes yeux limpides, bleus comme les miens. Je vois ton regard rieur, tes joues rondes, ton petit nez. Tes grains de beauté, par centaines comme tes deux parents. Tes cheveux, épais et sombres, ou bien roux et parfois châtains clairs.
Mon enfant bohème, mon enfant poète. Je t'imagine parfois, vif et léger comme un courant d'air. Parfois, doux et tendre comme un loukoum. Je vois ta gourmandise, ton envie de vivre, ta curiosité. Je me vois te lire des livres, installés confortablement au soleil, ou devant un feu de cheminée.
Mon soleil, mon étoile. Je te vois, si petit et fragile dans les bras de ton père, à qui tu ressembles tant. Je te vois, ton cartable rouge sur le dos et tes bottes de pluie aux pieds, en route pour l'école. Parfois garçon, parfois fille. Parfois dans une robe à fleur avec des couettes, parfois en salopette courte avec des jolies bouclettes. Je sens ton odeur de lait, de sucre et de soleil. Tes jolies mains poisseuses de confiture, ton visage barbouillé de chocolat. Ta bouche minuscule ouverte sur mon sein, une goutte de lait coulant sur ta joue ronde. Tes premiers pas, tes premiers mots.
Je sens cet amour, brûlant comme le soleil, qui me submerge. Je sais que ce n'est qu'un reflet de ce que sera mon amour pour toi. Je t'aimerai jusqu'à la lune.
Qui étais-tu, enfant ? Qui seras-tu ?
Toi que j'ai perdu, toi que je ne porte pas encore. Mon ange, mon espoir.

mercredi 6 juillet 2016

Espoirs et désespoirs

Un an et demi. C'est le temps qu'il aura fallu pour finalement décider d'une date de début d'essai. Au départ, on voulait faire ce bébé dès en arrivant en Irlande. C'était important pour moi, mon grand-père adoré venait de mourir (3 mois avant notre départ), et c'était son espoir le plus cher de voir son premier arrière-petit-enfant. Malheureusement, le cancer l'a emporté avant, mais faire un enfant vite me raccrochait à lui. Néanmoins, nos projets ne se sont pas concrétisés comme on le voulait, et j'ai commencé à souffrir d'agoraphobie et d'angoisse profonde. Je refuse de faire un enfant en étant mal psychologiquement. Ma maman l'a fait par deux fois, et je vois les conséquences sur mes sœurs aujourd'hui.

Je commence enfin à sortir la tête de l'eau, à oser dire que j'ai fais une dépression (la deuxième en 5 ans). Je m'en suis sortie sans l'aide d'un professionnel, grâce surtout à P. J'ai beaucoup réfléchi sur moi-même, sur ce que j'attendais de la vie, sur mon passé difficile (pour faire court, mon père est un pervers-narcissique). J'ai commencé à faire de l'exercice physique tous les jours (et miracle, mes douleurs de dos se sont largement estompées), à me corriger quand je replongeais dans des pensées négatives, à vouloir être heureuse, en acceptant que parfois, ça peut aussi ne pas aller. Aujourd'hui, je peux dire avec fierté que je reprends enfin ma vie en main, après plus d'un an de passage à vide. Je suis heureuse des petits riens qui font que chaque jour vaut la peine d'être vécu. Mon optimisme naturel ressort enfin.

A priori, j'aurais bien un bébé dans les bras avant 26 ans. Comme je suis de fin décembre, l'envie d'avoir un bébé pour mes 25 ans (donc cette année) peut facilement se reporter à l'an prochain. Si je tombe enceinte rapidement, mon premier naîtra bien alors que j'aurais toujours 25 ans. C'est bête comme obsession, mais je veux vraiment un bébé en étant jeune. Ma maman nous a eu plutôt tard (surtout la dernière, qu'elle a eu a plus de 40 ans) et je vois bien que ce n'est pas toujours simple pour elle de nous comprendre.

La vie est douce aujourd'hui, et je me sens enfin prête à bien accueillir un enfant. J'en ai envie depuis que j'ai 15 ou 16 ans, mais je savais que ce n'était pas le moment. Je n'étais pas prête. Même il y a 2 ans, alors que j'avais un bon travail que j'aimais, un appartement agréable dans une grande ville que j'adorais, je n'étais pas prête. Ma situation est bien moins épanouissante aujourd'hui (pour le moment, mais notre déménagement est prévu, j'adore Dublin, et j'ai la ferme intention d'enfin retrouver du travail) et pourtant je le sens au plus profond de moi, je suis prête. Et j'ai l'immense chance d'avoir un fiancé prêt aussi (sans doute depuis plus longtemps que moi en fait).

Slán !

vendredi 1 juillet 2016

Recommencement

Il y a quelques temps (années...), je tenais un blog que j'ai abandonné au fil du temps. Plus le temps, plus la motivation. Et puis, j'ai emménagé en Irlande en janvier 2015 avec mon fiancé, et j'ai ouvert un blog privé pour ma famille. Notre situation était particulièrement instable, jusqu'à ces derniers mois, où P. a trouvé un CDI. Nos projets ont refait surface, surtout notre projet majeur : avoir un enfant.
Bien sûr, notre situation n'est pas encore au beau fixe : notre appartement est minuscule et loin du travail de P. Et moi, je suis femme au foyer, ce qui n'était absolument pas mon objectif en venant ici. Mais comme on attend depuis des années, on a décidé de se lancer début 2017. Et advienne que pourra !
J'ouvre donc ce nouveau blog (en espérant m'y tenir) pour vous parler de la grossesse et la maternité à Dublin, mes démarches avant, pendant et après. Vous raconter l'attente, l'envie viscérale qui te fend le cœur quand tu croises une femme enceinte ou avec un landau, les projections dans l'avenir et les incertitudes.

Un point sur nous pour finir : on est de 1991 tous les deux. On est en couple depuis 2009, pacsés depuis 2014 et on aimerait se marier dans les prochains mois. On a envie depuis des années d'avoir un enfant, mais on se trouvait trop jeunes et on voulait finir nos études et accomplir quelque chose. Je me renseigne depuis des lustres sur la grossesse, l'accouchement, le maternage, l'allaitement et tous les sujets approchant. Même si je suis plutôt angoissée de nature, ce domaine particulier ne me stresse pas particulièrement. Sans doute parce-que ma mère est assistante maternelle et que j'ai toujours eu des bébés autour de moi.

Voilà, c'est à peu près tout pour le moment. Slán !