mercredi 6 juillet 2016

Espoirs et désespoirs

Un an et demi. C'est le temps qu'il aura fallu pour finalement décider d'une date de début d'essai. Au départ, on voulait faire ce bébé dès en arrivant en Irlande. C'était important pour moi, mon grand-père adoré venait de mourir (3 mois avant notre départ), et c'était son espoir le plus cher de voir son premier arrière-petit-enfant. Malheureusement, le cancer l'a emporté avant, mais faire un enfant vite me raccrochait à lui. Néanmoins, nos projets ne se sont pas concrétisés comme on le voulait, et j'ai commencé à souffrir d'agoraphobie et d'angoisse profonde. Je refuse de faire un enfant en étant mal psychologiquement. Ma maman l'a fait par deux fois, et je vois les conséquences sur mes sœurs aujourd'hui.

Je commence enfin à sortir la tête de l'eau, à oser dire que j'ai fais une dépression (la deuxième en 5 ans). Je m'en suis sortie sans l'aide d'un professionnel, grâce surtout à P. J'ai beaucoup réfléchi sur moi-même, sur ce que j'attendais de la vie, sur mon passé difficile (pour faire court, mon père est un pervers-narcissique). J'ai commencé à faire de l'exercice physique tous les jours (et miracle, mes douleurs de dos se sont largement estompées), à me corriger quand je replongeais dans des pensées négatives, à vouloir être heureuse, en acceptant que parfois, ça peut aussi ne pas aller. Aujourd'hui, je peux dire avec fierté que je reprends enfin ma vie en main, après plus d'un an de passage à vide. Je suis heureuse des petits riens qui font que chaque jour vaut la peine d'être vécu. Mon optimisme naturel ressort enfin.

A priori, j'aurais bien un bébé dans les bras avant 26 ans. Comme je suis de fin décembre, l'envie d'avoir un bébé pour mes 25 ans (donc cette année) peut facilement se reporter à l'an prochain. Si je tombe enceinte rapidement, mon premier naîtra bien alors que j'aurais toujours 25 ans. C'est bête comme obsession, mais je veux vraiment un bébé en étant jeune. Ma maman nous a eu plutôt tard (surtout la dernière, qu'elle a eu a plus de 40 ans) et je vois bien que ce n'est pas toujours simple pour elle de nous comprendre.

La vie est douce aujourd'hui, et je me sens enfin prête à bien accueillir un enfant. J'en ai envie depuis que j'ai 15 ou 16 ans, mais je savais que ce n'était pas le moment. Je n'étais pas prête. Même il y a 2 ans, alors que j'avais un bon travail que j'aimais, un appartement agréable dans une grande ville que j'adorais, je n'étais pas prête. Ma situation est bien moins épanouissante aujourd'hui (pour le moment, mais notre déménagement est prévu, j'adore Dublin, et j'ai la ferme intention d'enfin retrouver du travail) et pourtant je le sens au plus profond de moi, je suis prête. Et j'ai l'immense chance d'avoir un fiancé prêt aussi (sans doute depuis plus longtemps que moi en fait).

Slán !

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