vendredi 29 juillet 2016

Mes poussières d'étoiles

Mon enfant sauvage, mon enfant libre. Je te rêve chaque nuit ou presque. Je te vois, doré comme le soleil, doré comme ton père. Je vois tes yeux limpides, bleus comme les miens. Je vois ton regard rieur, tes joues rondes, ton petit nez. Tes grains de beauté, par centaines comme tes deux parents. Tes cheveux, épais et sombres, ou bien roux et parfois châtains clairs.
Mon enfant bohème, mon enfant poète. Je t'imagine parfois, vif et léger comme un courant d'air. Parfois, doux et tendre comme un loukoum. Je vois ta gourmandise, ton envie de vivre, ta curiosité. Je me vois te lire des livres, installés confortablement au soleil, ou devant un feu de cheminée.
Mon soleil, mon étoile. Je te vois, si petit et fragile dans les bras de ton père, à qui tu ressembles tant. Je te vois, ton cartable rouge sur le dos et tes bottes de pluie aux pieds, en route pour l'école. Parfois garçon, parfois fille. Parfois dans une robe à fleur avec des couettes, parfois en salopette courte avec des jolies bouclettes. Je sens ton odeur de lait, de sucre et de soleil. Tes jolies mains poisseuses de confiture, ton visage barbouillé de chocolat. Ta bouche minuscule ouverte sur mon sein, une goutte de lait coulant sur ta joue ronde. Tes premiers pas, tes premiers mots.
Je sens cet amour, brûlant comme le soleil, qui me submerge. Je sais que ce n'est qu'un reflet de ce que sera mon amour pour toi. Je t'aimerai jusqu'à la lune.
Qui étais-tu, enfant ? Qui seras-tu ?
Toi que j'ai perdu, toi que je ne porte pas encore. Mon ange, mon espoir.

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