vendredi 3 mars 2017

Bilan du premier trimestre

Le premier trimestre s'achève sans autre rendez-vous médical. Ma première visite à la maternité n'est que début avril, ce qui fait vraiment loin du rendez-vous de janvier chez le généraliste. Je dois avouer que je n'ai pas vu ce trimestre passer, entre les nausées et la fatigue !
Côté forme donc, j'ai été nauséeuse et épuisée tout le mois de janvier et une bonne partie de février. J'ai passé mes journées à dormir, et je ne mangeais presque plus. J'ai eu la chance (attention, détail glamour) de ne vomir qu'une seule fois. Par contre, welcome aérophagie, transit lent, et jambes lourdes ! Bon, au final, je ne me plains pas, je suis à la maison à me reposer, je me chouchoute et j'ai le temps de m'écouter.
Sinon, je suis le cliché ambulant de la femme enceinte. Envies étranges (sandwich Brique-pâté-houmous pour l'exemple), nez ultra-sensible (déjà qu'en temps normal, j'ai le flair d'un chien de chasse, je ne vous dit pas ma souffrance), émotions à fleur de peau (j'ai pleuré parce-que j'étais trop fatiguée pour finir mon ménage). Je n'ai pas de ventre, on dirait juste que j'ai trop mangé, ce qui n'est guère flatteur, et à part quelques douleurs ligamentaires et au col de l'utérus, je me sens de mieux en mieux.
On est aussi passés par la phase annonce, même si j'ai l'impression qu'on ne fait rien comme tout le monde. En tout début de grossesse, j'ai voulu en parler à ma Maman, parce-que je me sentais perdue et que j'avais besoin de conseils. Sauf que j'étais tellement perturbée que je lui ai balancé cash un soir où on se skypait, alors que je voulais faire une jolie annonce. Bien sûr, elle n'a pas pu tenir sa langue et en a parlé dans la foulée à mes sœurs. Je crois qu'elles sont toutes plutôt contentes. En tout cas, ma mère et ma plus jeune sœur en ont pleuré toutes les deux. Forcément, P. a voulu l'annoncer à sa mère et à sa sœur le soir même. Au bout du compte, cette première annonce a été un peu trop rapide, dans le sens où je ne réalisais pas encore que j'étais enceinte, et puis, j'ai dû renoncer à mes jolis projets d'annonce. Et là où on ne fait rien comme tout le monde, c'est que personne d'autre ne sait que je suis enceinte ! Ni mon père, ni ma famille étendue. Je ne sais pas si ma belle-famille étendue est au courant ou pas, mais je suis presque sûre que de mon côté, personne ne sait rien. On a décidé d'attendre le premier rendez-vous à la maternité, avec l'échographie, et d'être sûr qu'Otto va bien avant de l'annoncer au monde entier. Pour le coup, je pense que je ferais une annonce un peu sympa, j'ai quelques idées. Et je suis sûre de faire quelque chose de joli pour l"annonce du sexe !

Au bout du compte, ces deux mois sont passés à la fois vite et lentement. J'ai l'impression d'être enceinte depuis des lustres, et en même temps, de n'avoir rien fait d'autre que dormir et de me réveiller d'un coup en Mars ! Le fait d'avoir découvert ma grossesse à un mois a aussi raccourci tout ça, même si je m'en doutais dès Noël. En tout cas, je suis beaucoup plus apaisée, on commence à faire des projets, et même si on n'en est pas encore aux listes ou aux achats, on se projette dans l'avenir, et c'est très doux !

vendredi 13 janvier 2017

Le vrai début

Cette fois, c'est officiel, je suis enceinte. J'ai encore du mal à réaliser, même si l'idée fait doucement son chemin. J'avais rendez-vous chez le docteur le 11 janvier, mais c'est un acte manqué. Dès en entrant, elle me demande de faire pipi dans un gobelet. Sauf que j'ai la vessie vide. J'ai beaucoup de mal à boire assez en ce moment, à cause des nausées. Du coup, elle me redonne RDV pour le lendemain. Je suis effondrée, totalement stressée, je ne veux plus être enceinte, je ne veux plus être en Irlande, bref, tout va mal. D'autant plus qu'une consultation coûte cher (50€ en moyenne) et que j'ai peur de devoir repayer le lendemain. P. me dit que non, qu'on n'a pas eu de consultation, qu'il n'y a aucune raison de repayer, mais je suis totalement stressée et ça me rend irrationnelle.
Hier du coup, j'ai eu mon deuxième RDV. On n'a pas eu besoin de repayer finalement, et rien que ça me soulage. La veille, j'avais gardé le gobelet pour le remplir chez moi, pour être moins stressée. Ce n'est pas le même docteur, et je trouve celle-ci très gentille, plus que la précédente. Elle teste mon urine, je suis bien enceinte, et je n'ai pas d'infection. Je pensais que j'aurais une prise de sang comme en France, mais non, ici, ce sont juste des tests urinaires tout au long de la grossesse. Vu que j'ai peur des aiguilles, ça m'arrange plutôt.
Elle me pose quelques questions sur ma santé, me dit que mes symptômes sont complètement normaux à ce stade de la grossesse (6 SA + 4 jours), me pèse et me prend ma tension. Tout va bien, maintenant, je dois faire faire mon PPSN et prendre RDV dans la maternité qu'elle m'a conseillé et pour laquelle elle m'a fait un courrier. J'ai le temps, l'examen suivant ne se fait qu'entre 12 et 14 semaines de grossesse. Elle m'a expliqué que le suivi se faisait entre le cabinet et la maternité, et que je peux prendre RDV quand je veux si j'ai le moindre problème.
Je sors du cabinet soulagée. P. a posé quelques questions auxquelles je n'avais pas pensé, et a décidé de prendre mon alimentation en main (de toute façon, c'est lui qui cuisine !). Comme le docteur m'a prescrit de l'acide folique, on en prend en sortant (la pharmacie est à côté du cabinet) et on rentre chez nous. On est à pied, et c'est magique, tout à coup, il se met à neiger à gros flocons. Il neige partout en Irlande depuis plusieurs jours, mais chez nous, c'est la première neige de l'année. Je prends ça pour un bon présage.
Maintenant que les choses sont lancées médicalement parlant, je me sens mieux. Je suis moins stressée, et je me concentre sur Otto (nom de code du bébé pour le moment). Je fais un effort pour boire de petites quantités régulièrement comme le docteur m'a dit, et puis on verra bien la suite. Je vais prendre les choses comme elles viennent !

mardi 10 janvier 2017

Ma certitude

Mon peut-être d'octobre était une fausse alerte. Un faux espoir. Et puis, novembre est passé, décembre est arrivé, on préparait les vacances de Noël et on s'est laissé aller. On n'allait presque pas se voir pendant 15 jours, alors forcément...
Noël arrive, je profite des repas de fête en pagaille. Mes règles sont sensées arriver pendant les vacances, mais même si j'ai quelques douleurs, il ne se passe rien. Je met ça sur le compte de la fatigue et du stress du voyage, je ne fais pas plus attention que ça. Je bois un peu d'alcool, mais un petit doute me fait limiter à un fond de verre par-ci par-là. On a un problème avec notre vol retour, l'avion est annulé, on doit partir d'un autre aéroport, 4 jours plus tard, et se rendre là bas en train. 12h de voyage au lieu de 4h. On passe le Réveillon dans de la famille, je me sens nauséeuse depuis quelques jours, mais encore une fois, je ne me pose pas tellement de question.
Et puis quand même, une fois arrivé chez nous, je réalise que j'ai 10 jours de retard. Comme je suis extrêmement régulière dans mes cycles, j'ai peu de doute. Je suis sans doute enceinte.
Je fais le test le 8 janvier, positif. Ce n'est pas vraiment une surprise, je le savais déjà. Maintenant, je dois aller chez le GP, pour en savoir plus sur la marche à suivre. J'y vais samedi prochain, donc affaire à suivre.

Niveau forme, je suis juste épuisée. Mon cerveau déraille régulièrement, au point d'oublier des tâches basiques et habituelles (genre, la lessive). J'ai pas mal de nausées et très peu d'appétit, mais je ne vomis pas, je m'estime chanceuse. Mon bas ventre a été douloureux quelques temps, mais ça semble être totalement passé. Ma peau est en train de devenir magnifique, mais mes cheveux s'emmêlent sans cesse. Je me suis cassé deux ongles sous le bord libre en 10 jours, alors que ça ne m'était pas arrivé depuis des années, donc je me demande si ça n'a pas une influence. J'ai mal aux seins aussi, ils sont devenus durs et tendus, et ont déjà grossi... Je ne veux même pas savoir à quoi ils ressembleront à la fin de cette grossesse.
Niveau moral, j'ai des moments de stress intense le soir et la nuit, des moments de joie le jour, mais en fait, je ne réalise pas vraiment. Je me laisse le temps, je prends les choses comme elles viennent. J'essaie de rester zen. P. est ravi lui, donc ça m'aide à me stabiliser. Au bout du compte, je suis juste heureuse, et j'ai envie de prendre le temps. Je ne suis pas pressée que les choses avancent, pour le moment, ce bébé est notre secret, et c'est très bien comme ça.